blinkoff Rang: Administrateur
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| Sujet: projet aux USA Dim 24 Avr - 19:59 | |
| - Citation :
- On mène les informaticiens en bateau...
Informaticien, vous vivez dans une époque formidable. Qu'on se le dise! Un jour, peut-être bientôt, qui sait si vous ne rentrerez pas des lignes de code à fond de cale d'un cargo panaméen rouillé...
Trois ingénieux entrepreneurs de la belle cité californienne de San Diego prévoient en effet l'implantation d'une société informatique flottante, basée au large de la ville de San Diego, sur un bateau navigant dans les eaux internationales. De l'outsourcing de proximité en quelque sorte, qui permettrait d'embaucher des informaticiens du tiers monde à moindres frais, sans visa de séjour ou permis de travail, avec un rythme de travail digne d'un galérien. Cerise sur le gâteau : travail dans les eaux internationales, donc pas de taxe américaine applicable : elle n'est pas belle la vie?
Pour que ce projet soit viable, il suffirait de placer le bateau-entreprise à plus de trois miles nautiques des côtes américaines, soit un peu moins de six kilomètres de la terre ferme. Le navire a déjà son petit nom, le ''SeaCode'', et pourrait employer jusqu'à 600 personnes.
Certes, les informaticiens californiens pourraient à terme protester contre cette nouvelle concurrence. Mais le profit et les marges bénéficiaires seraient telles que, si la législation américaine ne réagit pas, on pourrait assister à une ruée des "délocalisations maritimes". De plus, rien ne permet de penser que des informaticiens américains au chômage ne pourraient pas travailler sur ce type de structure... S'ils en acceptent le prix.
Roger Green, un des responsables du projet, expert en outsourcing, rassure les futurs investisseurs sourcilleux ; selon lui, ce modèle de développement permet de ne dépenser que 10% des sommes engagées à la rémunération des informaticiens étrangers. Les autres dépenses (matériels, équipement et carburant) seront fournis par des entreprises américaines, et feront donc tourner l'économie nationale. On respire.
John Dvorak, célèbre rédacteur américain, qualifie d'ores et déjà ce projet de "slave ship", soit de véritable bateau négrier. | |
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